dimanche 22 décembre 2013

Lang-Son, images d'une ville à travers les années...

          La visite de la ville de Lang Son, pour nous autres Français, est une expérience tout à la fois envoûtante et frustrante...
Envoûtante parce qu'on ne peut s'empêcher de penser en parcourant ses rues à ceux qui l'ont bâtie et défendue... et à tous les drames que cette cité a connu depuis la fin du XIX° siècle jusqu'à une époque récente...
Frustrante parce qu'il ne reste presque plus rien de la cité de Gallieni... si ce ne sont quelques pierres éparses, des arbres de l'époque et quelques reliques laissées par nos anciens comme cette pièce d'artillerie lourde qui orne l'entrée de la citadelle et dont je parlerai prochainement ou ce pont métallique jeté sur le Song Ky Kong qui a résisté au temps et aux hommes.


Grâce à la gentillesse de monsieur Jean jacques Moulins, expert en fortifications qui a bien voulu me contacter après avoir pris connaissance de mes différents articles j'ai modifié la version initiale des billets consacrés à Lang Son pour rectifier un certain nombre d'erreurs et d'imprécisions.
Monsieur Moulins m'a en particulier communiqué le schéma suivant qui précise nominativement les différentes fortifications que l'on peut encore trouver autour de la ville ce qui m'a permis de rectifier certaines erreurs ou imprécisions que j'avais commises :


@Jean jacques Moulins



Le premier volet de cette visite sera centré sur la cité coloniale, la citadelle faisant l'objet du billet suivant. 
Afin de découvrir l'ancien quartier colonial où se situaient la zone administrative et la citadelle nous avons eu recours au plan qui figure ci-dessous mais habitués à nous repérer sur des cartes où par convention le nord se trouve en haut de la carte, il nous a fallu un moment pour retrouver nos repères sur ce vieux plan de 1899 à l'échelle 1/9.000° (soit 1 cm = 90 m) car le nord figure en bas... :





Afin de faciliter le positionnement de ce croquis de 1899 par rapport à la ville actuelle, un plan Google Earth simplifié mais inversé figure ci dessous. La citadelle se situe sur la droite du méandre principal, au sud-ouest du pont sur le Song Ky Kong :



Pour des besoins de lecture voici toutefois le même plan actuel mais cette fois ci orienté de façon conventionnelle avec le nord en haut :



Rappelons que si la population de Lang Son dépasse aujourd'hui 800.000 personnes, en 1945 c'était une bourgade d'à peine 7.000 habitants.
La photo aérienne ci-dessous, montre l'ensemble de la zone sur laquelle était implantée la vieille ville de Lang Son vers 1950 avec les principaux bâtiments administratifs et la citadelle dans la partie supérieure du document :




On relèvera que Gallieni avait judicieusement positionné le centre administratif et militaire au sud du Song Ky Kong, sous la protection des forts Négrier et Brière de l'Isle qui fermaient la boucle du fleuve, sachant que le danger immémorial venait traditionnellement du nord, c'est à dire de la frontière de Chine...

S'agissant de la construction de Langson, voici ce qu'écrivait Lyautey dans ses "Lettres du Tonkin et de Madagascar" le 9 février 1894 :
" Sensations d'Amérique : une ville naît, sur le sol nu ; les avenues sont tracées sur un vaste plan ; les premiers travaux datent de quatre mois, du début de la bonne saison, seule favorable aux travaux ; et une cinquantaine de maisons s'élèvent déjà, à mi-étage, suivant un tracé rectiligne, américain. Au milieu, la future résidence du Colonel Gallieni, presque un palais, conçue pour affirmer la puissance française ; le quartier indigène bordait le fleuve, quartier de paillotes et de torchis ; le Colonel, dans son souci de sécurité de police et d'aspect, ne veut plus que des briques et des tuiles. Le moyen est simple :  il fait éventrer ce ramassis, y trace des rues, puis il jette par terre tout un secteur, en laissant bien le terrain aux propriétaires, mais sous la réserve qu'avant quinze jours ils auront commencé, sur l'emplacement de leur paillote de la veille, une construction définitive en briques, charpentes et tuiles. Dame ! Le Colonel veut faire surgir en deux ans de la brousse une ville de pierre, de fer, avec lumière électrique, quais, promenades ; il l'aura."

Pour nous aider à nous souvenir de la physionomie générale de cette cité en 1950, on peut suggérer de jeter un coup d'oeil sur la collection de clichés réalisés par un reporter de Life, Carl Mydans (1907-2004), ce grand photographe spécialiste de l'Asie et qui après avoir couvert la guerre du Pacifique a effectué pour le compte de Life magazine de nombreux reportages sur l'Indochine, aujourd'hui accessibles sur le site http://www.flickr.com.
Pour ceux qui veulent en savoir davantage à propos de ce grand reporter de guerre il est possible également de consulter sa fiche biographique sur Wikipédia :
 http://en.wikipedia.org/wiki/Carl_Mydans.






Après l'évacuation d'octobre 1950 Lang Son a été occupée par le Vietminh mais lors de l'opération Hirondelle de juillet 1953 les troupes françaises parachutées sur la ville ne retrouvèrent qu'une ville à l'abandon où la vie semblait s'être arrêtée...


Dans les années 60, la ville fut bombardée par l'aviation américaine et subit de nouveaux dégats.
La cathédrale de Lang Son, évoquée par le lieutenant Henry de Pirey dans son livre, n'a malheureusement pas survécu à la seconde guerre du Vietnam, les bombardements américains l'ayant détruite... le 15 août 1967 :







L'ensemble du diocèse de Lang Son a d'ailleurs été gravement éprouvé du fait des guerres successives qui ont fait fait fuir nombre de fidèles mais cette région nord du Vietnam compte encore malgré les vicissitudes, ainsi que nous avons pu l'observer lors de notre séjour à That Khê, une importante communauté catholique.


En 1979, lors de l'invasion chinoise, de violents combats eurent à nouveau lieu ce qui entraîna de nombreux dégâts.

Voici également ce que précise le site  http://saigoncine.free.fr :
" Le 5 mars, Lang Son tombe  aux mains des Chinois. En réalité, les défenseurs vietnamiens se sont retiré au sud de la ville pour renforcer la défense de Hanoi. Mais l’objectif symbolique de la “prise” de Lang Son est rempli sur le papier et permet à Pekin d’affirmer que la route vers la capitale du vietnam est ouverte. Les troupes chinoises quittent alors le vietnam en mettant en oeuvre une politique de la terre brulée, détruisant les infrastructures vietnamiennes au fur et à mesure de leur retrait."

" A Lang Son, un unique régiment  tient tête également à près de deux armées chinoises pendant une semaine. Un rapport de la 3ème division vietnamienne  témoigne de l’âpreté des combats : ” Each day they [the Chinese] launched seven to ten separate assaults, sometimes using almost an entire division to attack positions held by less than two battalions of our troops… When we crushed one of their regiments they simply sent in a new regiment to take its place.”

A cours des trois semaines d'affrontement entre Chinois et Vietnamiens, la ville de Lang Son a en effet été aux trois quarts détruite par les combats de rue et les bombardements comme on peut le voir sur les photos ci-dessous :







Le soldat vietnamien étant parti, j'en profite pour souffler un peu... sur la même borne

A titre d'information, cette borne kilométrique entrée dans l'histoire (grâce au tireur RPG 7 chinois et non grâce à moi...) se situe à l'entrée du pont métallique sur le Song Ky Kong. C'est d'ailleurs à quelques mètres de là qu'était autrefois bâti l'ancien panneau routier indiquant à gauche Cao Bang et à droite Mong-Cay... 



Le "carrefour du panneau" en juillet 1953...


Le carrefour du panneau aujourd'hui

Inutile de chercher les soubassements du panneau, je l'ai fait, ils ont disparu aussi...

Le pont franchissant le Song Ky Kong dont on vient de voir des images en 1950 et pendant les combats de 1979, constituait depuis toujours un point clé car il permettait le franchissement de la rivière par la route coloniale n° 1 venant de Hanoï: Après son effondrement consécutif aux affrontements sino-vietnamiens, il fut relevé au même emplacement :




Voici, sensiblement photographié du même emplacement, ce pont sur le Song Ky Kong tel qu'il se présentait autrefois et ensuite aujourd'hui, devant lequel pose Bernard... :



Une vue du pont à partir de la pagode de la rive nord


La pagode située sur la rive nord du pont


Au terme d'un siècle d'affrontements, marqué par les combats contre les Pavillons noirs et le premier abandon de la haute région en 1885, le reflux des troupes nationalistes chinoises en 1949, l'évacuation catastrophique devant l'avancée Viet-Minh en octobre 1950, le raid aéroporté lors de l'opération Hirondelle en juillet 1953, l'invasion chinoise en février-mars 1979... sans oublier les bombardements américains pendant la guerre du Viet-Nam...  Lang Son est une ville qui a beaucoup souffert...
Reconstruite en partie "à neuf", même si elle a perdu une partie de son âme en même temps que son charme colonial d'antan, la cité de Gallieni a néanmoins conservé une partie de ses grandes et larges avenues à angle droit léguées par les sapeurs du Génie français... :




Au Nord et à l'Est du pont métallique sur le Song Ky Kong de nouveaux quartiers ont été rebatis pour remplacer les destructions de 1979 :





S'agissant de l'ancien quartier colonial et des édifices qui s'élevaient autrefois le long du boulevard Gallieni, voyons à présent comment il se présentait à l'époque et quel est son aspect actuel aujourd'hui...

Cette vue aérienne que m'a transmise mon camarade Tony et qui est extraite du livre "Les parias de la victoire" de Charbonneau et Maigre nous permet de nous faire une autre idée de la physionomie de la ville dans les années 40 avec au premier plan le rocher Van Meou dont l'intérieur est truffé de cavités devenues aujourd'hui des lieux de prières accessibles sans problème :





On reconnaît au nord du rocher Van Méou la cathédrale, la zone de la gare, la citadelle.

Un certain nombre de changements étant intervenus depuis le début du XX° siècle, il semble utile de se reporter au plan figurant dans le livre de Georges Fleury "Mourir à Lang Son" afin de mieux se repérer et de positionner correctement les lieux évoqués dans les ouvrages relatifs à la période de la première guerre d'Indochine...








Plan de Langson d’après un document de 1940 (Source 9 mois sur la RC4 - Cne Marcel Baarsch) :
1 grottes de Ky Lua - 2  GT 516/2 et la 4° CRLE - 3 rivière Song Ky Kong, 4 RC 4 branche nord - 5 RC 4 branche sud, 6 citadelle de Langson - 7 la « Résidence » et l’hôtel « Les 3   Maréchaux » - 8 emplacement de la gare, 9 piste aérodrome - 10 pont de Ky Lua
11  CCR/3°REI  - 12 porte Nord de la citadelle

Voici comment se présentait le boulevard Gallieni au début du XX° siècle, boulevard qui était parallèle à la voie ferrée et qui passait derrière la résidence :

L'ex boulevard Gallieni au début du XX° siècle

Défilé de troupes boulevard Gallieni au début du XX° siècle


La contre allée de l'ex rue Unal en bordure du pont en fer aujourd'hui


L'ancien emplacement de la voie ferrée au niveau de la résidence administrative

Le nouveau pont qui débouche à l'angle de Résidence administrative


En longeant l'ex rue Unal, le long de la rive du fleuve, on trouvait au début du XX° siècle le quartier de cavalerie, une pagode, le logement du commandant du territoire, le cercle des officiers et enfin la gare où s'arrêtait le train venant de Hanoï.
En 1945 toutefois, ainsi qu'on peut le constater en consultant le second croquis on s'aperçoit que certains changements sont intervenus. Le quartier de cavalerie a cédé la place à une usine électrique et différents services ont été installés autour et à la place de l'ancien logement du commandant du territoire (mandarins provinciaux, Service des douanes, commissariat, établissements Chiris, glacière). Seuls le cercle mixte militaire, tout comme les deux pagodes situées aux deux extrémité du boulevard semblent avoir été préservés.
Il ne reste malheureusement aujourd'hui plus aucun vestige visible et clairement identifiable, si ce ne sont des briques éparses et des soubassements de murs dont on peut supposer qu'ils sont le reliquat de ces constructions...

La zone approximative de l'ancien quartier de cavalerie devenu usine électrique

La pagode située tout à côté de la zone de l'ancien quartier de cavalerie

 La zone approximative de l'ancien logement du commandant du territoire


L'ancien cercle mixte autrefois




La zone approximative de l'ancien cercle mixte






La gare de Lang Son en 1912
La gare de Lang Son





Vestiges de l'ancienne gare : un ancien réservoir ?

Le même type de construction circulaire mais à Dong Dang
La zone approximative de l'ancienne gare


A titre d'information signalons que le 9 mars 1945, les Japonais conduisirent une partie des soldats de la citadelle au niveau de la gare et les exécutèrent à cet emplacement, sur les bords même du fleuve. Si l"on se reporte au livre du général Sabattier "Le destin de l'Indochine", il semblerait que le colonel Robert qui commandait la garnison de Lang Son en mars 1945 aurait été exécuté après sa capture par traîtrise dans l'une des maisons du bord du fleuve, un bâtiment annexe des établissements Chiris, sorte de pagode est il précisé, dont on voit la position sur le plan. Sur ce croquis extrait du livre de Georges Fleury le lieu des exécutions des autres militaires se situerait entre la gare et cette pagode, probablement au niveau des dernières maisons de la rive sur la photo ci-dessous :


La zone des exécutions


La pagode située près du lieu des exécutions et là où aurait été assassiné le colonel Robert


Revenons à présent du côté du pont métallique... Sur le côté de l'ex rue Gouttenègre, on trouvait autrefois une autre pagode, la prison, la résidence de l'administrateur colonial et enfin le camp de la milice, La voie ferrée occupant l'axe central de l'actuel grand boulevard, Une gendarmerie et un cinéma s'élevaient immédiatement au débouché du pont. Si la Résidence, la prison et la Sureté sont au même emplacement, un certain nombre d'autre services ont été établis le long de l'axe.



 
Le commissariat de police et la prison autrefois

La zone occupée initialement par le commissariat de police et la prison est aujourd'hui un terrain vague bordé d'échoppe et de marchands de fleurs :

La zone du commissariat et de la prison 

On notera que la rue séparant la prison du cinéma portait le nom de "rue des Japonaises"... Cette rue aboutissait semble t-il à un lieu qui s'appelait "la maison de Mimi"... Il est probable que c'était donc dans ce secteur que nos anciens allaient pendant quelques heures oublier les tracas du quotidien...


Sans doute l'ancien mur d'enceinte de la prison aujourd'hui

Quelques beaux arbres de l'époque française le long de l'ex boulevard Gallieni


Immédiatement après on arrive au niveau de la résidence administrative de la province de Langson, édifiée après la guerre sino-vietnamienne de 1979, à l'emplacement même de l'ancienne résidence de l'administrateur chef de la province détruite pendant les combats à moins qu'elle n'ait été purement et simplement démontée par les Chinois lors de leur retrait du Vietnam :

La résidence de l'administrateur colonial au début du XX° siècle

L'ancienne résidence à l'époque du colonel Constans





L'ancienne résidence à l'issue des combats de 1979


Initialement résidence de l'administrateur, chef de la province, cet édifice fut utilisé pour héberger le colonel commandant la zone frontière, en l'occurrence le colonel Constans chef du corps du 3° Régiment étranger d'Infanterie. Le colonel Constans était célèbre pour le faste de ses réceptions et pour son train de vie... qui choquait singulièrement ses subalternes, notamment ceux qui étaient sur le terrain, au contact du Viet-Minh...
Voici précisément ce qu'en aurait dit le médecin capitaine Distinguin, présent à Lang Son en octobre 1950, dans ce "propos au vitriol" rapporté dans son livre par Serge Desbois ("Le rendez-vous manqué des colonnes Charton et Lepage") :
"L'homme qui commandait la zone frontière était un colonel qu'on ne voyait pour ainsi dire jamais... Il vivait dans la villa du gouverneur, au milieu d'un luxe dont les fastes n'étaient pas toujours bien vus. Sa maison civile comportait un nombreux personnel... sans compter les chauffeurs que nécessitait un parc à voiture bien garni où l'on pouvait admirer notamment une Ford vedette ainsi qu'une Mercedes décapotable... La seule sortie officielle régulière avait lieu le dimanche à 11h30 pour se rendre à la messe... Sa haute stature et sa forte carrure émergeaient de la foule des assistants dont il se distinguait par une tenue blanche toujours impeccable qui rehaussait encore son aspect hautain et distant. Nulle vivacité dans son visage trop joufflu pour un militaire en opération, seulement une impression de calme, que certains d'ailleurs qualifiaient d'insouciance et même de torpeur... il était détesté... mais chose plus grave, il ne donnait pas l'impression de commander, et cela nous le constations nous-mêmes tous les jours."
Sans doute cette personnalité très controversée et ce comportement jugé inadéquat par ses pairs sont ils en partie à l'origine des nombreuses accusations portées contre cet officier rendu partiellement responsable de l'échec du repli de Cao Bang... mais qui en d'autres temps (Libération) avait su se montrer aussi un homme de terrain... Pour celui qui veut en savoir plus sur ce sujet, le mieux est de se reporter au livre écrit par son fils Louis Constans et intitulé "Le fuyard de Lang Son" paru chez Indo-Editions...

Comme pour tous les bâtiments publics, la prise de photo du nouveau bâtiment est rendue difficile par la présence de policiers nerveux qui font circuler tous ceux qui s'arrêtent pour regarder, en particulier les Occidentaux...
Il nous a été bien évidemment impossible de pénétrer dans le jardin pour rechercher d'autres "souvenirs" mais il est évident qu'un examen attentif des soubassements des murs aurait révélé les traces des impacts laissés par les combats de 1979 car rappelons-le, en 1950, la résidence comme la ville n'avaient encore pas souffert. Les seuls dégâts dataient globalement de la première guerre d'Indochine et étaient la conséquence soit des agressions japonaises de 1940 et du coup de force de 1945 soit des destructions opérés lors de l'occupation chinoise de 1945-46.
Par la suite, les combats liés à l'opération Hirondelle et qui datent de juillet 1953 se sont situés principalement au nord du pont sur le Song Ky Kong.
Tout ceci est donc resté relativement modeste au regard des importantes destructions opérées par la suite par les bombardement américains (1967) ou par les troupes communistes chinoises (1979)...

L'entrée de la résidence administrative est marquée par la présence de deux pièces d'artillerie, d'origine chinoise semble t-il, qui remontent à l'époque de la conquête française. Ces canons se trouvaient déjà dans l'ancienne Résidence coloniale à droite et à gauche de l'escalier central. sur la photo du bas on aperçoit d'ailleurs l'un d'entre eux au pied des escaliers sur lesquels posent deux soldats chinois en 1979 après la prise de la ville par l'armée de la RPC.




Une de ces pièces d'artillerie en 1979

Un autre vestige de l'ancienne résidence du colonel Constans est la présence de ces arbres séculaires qui existaient à l'époque et qui sont encore entourée d'un muret en pierre :




En poursuivant sur ce côté de la rue Gouttenègre et après avoir franchi la route venant du nouveau pont, on passe au niveau de l'ancien hôtel des Maréchaux, évoqué par le lieutenant colonel Le Page dans son livre, établissement peu confortable souligne t-il... puis au niveau de l'emplacement de différents services (douanes, travaux publics...) et enfin de l’évêché... 

La zone de l'ancien évéché

Pour finir on arrive à l'ancien camp de la milice occupé en 1945 par les services du Génie. Il semblerait que les soldats survivants des combats des 9 et 10 mars 1945 aient été regroupés dans un des bâtiments de cette emprise :

L'ancien camp de la milice

L'ancien camp de la milice

En longeant le mur d'enceinte de l'ancien camp de la milice puis en prenant à son extrémité la rue de droite on arrive enfin à la porte sud de la citadelle marquée par la présence d'une imposante pièce d'artillerie sur la droite :





Il est donc à présent de se rendre à la citadelle pour une visite détaillée en essayant d'échapper aux regards suspicieux des policiers et des bo-doïs de faction ...

Nota : Comme il reste encore pas mal d'ombres au sujet du passé historique de Lang Son, tout complément d'information ou toute illustration photographique supplémentaire de la part des lecteurs susceptibles d'enrichir ce billet seront les bienvenus... en attendant un nouveau périple sur zone...