jeudi 20 novembre 2014

Le récit des combats de Coc Xa raconté par les acteurs (3) : la percée du goulet

           Les récits rapportés par les soldats qui ont effectué la percée de Coc Xa s'avèrent à l'usage très difficiles à resituer dans le contexte terrain... au point qu'on en viendrait presque à se demander si chacun parle réellement du même milieu pour ce combat...

Au delà des contradictions, des erreurs, des imprécisions... chacun "raconte" en fait le terrain à sa façon, c'est à dire selon son angle de vue de la bataille, selon son niveau hiérarchique et son degré de connaissance de la manœuvre globale, selon son vécu personnel... et parfois aussi, comme c'est le cas pour le Lcl le Page, de façon subjective en intégrant le besoin de justifier ses choix tactiques et de faire partager les contraintes auxquelles il a dû faire face dans cette affaire...


Au moment où se prépare la percée vers la vallée de Quang Liet, c'est à dire le 6 octobre 1950,  la position des forces françaises est globalement la suivante :
- le 1er BEP qui a perdu près de 200 hommes tant lors des combats du Na Kheo puis  de la côte 533 (piton Tchabrichvili) que lors de la remontée vers Coc Xa (disparition des sections Marce et Roy), est installé dans la cuvette à proximité de la coulée et a mis à disposition du 8° RTM une section chargée de renforcer la défense de "la source"
- Le 8° RTM affaibli par les combats du Na Kheo tient les pitons dominant la cuvette au sud et à l'Est de celle-ci
- le 1er Tabor un temps épargné puis sérieusement accroché par l'ennemi dans la zone ouest de l'aérodrome de Dong Khê, est installé après une approche très difficile dans les calcaires nord de la cuvette et verrouille globale un arc de cercle articulé autour de la côte 765 - 760
- le PC et les blessés sont installés dans la cuvette, semble t-il au centre si l'on se fie aux écrits du Lcl Charton.
De l'autre côté de la vallée de Quang Liet et de la crête du Qui Chan qui la domine à l'Ouest, le colonne Charton (3° REI, 3° Tabor, supplétifs, civils...) est au niveau de la côte 590, en approche de la côte 477.
L'ennemi pour sa part qui entrepris d'investir les hauteurs Est et Nord de la cuvette y est au contact avec nos unités et poursuit son encerclement de la vallée de Quang Liet, afin simultanément de prendre dans la nasse les deux colonnes puis de leur coupertout 'itinéraire d'exfiltration vers le sud en direction de That Khê..



3 - La percée de Coc Xa :


La percée vue par le lieutenant-colonel Le Page (EM GTEO) :

Le premier récit évoqué est celui qui figure dans le livre du Lcl Le Page et à propos duquel j'aurais l'occasion de revenir ultérieurement quand j'analyserai la conduite des opérations... Bien que long à lire, ce récit est indispensable à la compréhension non seulement des événements mais aussi les motivations dictant les décisions du chef militaire... Il est certain que ce document écrit après la bataille, et pour être plus précis après la libération, est ce que l'on appelle un pro domo dans la mesure où l'intéressé comme son camarade Charton étaient perçus à l'époque comme les responsables de la défaite subie... En dépit de certains commentaires montrant que le Lcl Le page essaie de justifier ses choix, les lignes qui suivent sont un témoignage exceptionnel sur les événements. Au risque de casser le rythme de la lecture j'ai volontairement rajouté aux extraits du récits des commentaires et des photos d'illustration. Celui qui souhaiterait lire ce récit d'un trait n'aura qu'à sauter les lignes en caractères droits pour se limiter aux caractères en italique...


" Nous sommes au matin du 6 octobre. La situation dans la cuvette devient angoissante. De toutes parts les Viets tentent de s'infiltrer. Des tirs d'armes automatiques interdisent de larges zones à découvert où les éclatements de mortiers se multiplient à un rythme de plus en plus accéléré. A chaque instant il faut effectuer des "plats ventres" ou s'abriter derrière les rochers.
A plusieurs reprises, le commandant de la Z. F. (zone frontière) me réitère l'ordre de décrocher pour me porter au devant de Charton. Il fournira un appui aérien excessif. C'est pour moi un cas de conscience... Nous sommes encerclés et partout au contact. Je suis immobilisé par plus d'une centaine de blessés graves, qu'il faudrait brancarder. Leur transport me priverait de nombreux combattants. Les coolies-porteurs, des "pims" pour la plupart, ont en effet disparu à l'occasion des embuscades. Tenter de rompre le cercle de feu qui ne cesse de se resserrer, sans être assuré d'avoir en face des éléments de recueil risque d'être catastrophique et je suis toujours sans nouvelle de Charton... Et puis il y a les blessés que je ne peux pas me résoudre à abandonner..."

Nota : Le problème des blessés a été fortement mis en avant par le Lcl Le Page pour justifier sa décision de ne pas quitter l'abri des calcaires. A la différence du commandant Bigeard qui lui prendra la décision poignante d'abandonner à Tu Lê les blessés incapables d'avancer, le Lcl Le Page semble avoir eu beaucoup de mal à se faire à cette idée. L'absence de dispositions logistiques prises pour gérer le problème des blessés et qui aboutira à ce que le capitaine Pédoussaut appelle un "assassinat médical", a considérablement hypothéqué dans cette affaire l'un des principes fondamentaux de la guerre qui est le maintien de la liberté d'action du chef. Nous y reviendrons... Dans un tel contexte de pression, il donc est évident que l'abri naturel que constitue cette dépression, profonde comme on peut s'en rendre compte au regard de la silhouette de notre camarade Antoine,  située à quelques dizaines de mètres du sentier de sortie des cuvettes, a été nécessairement mis à profit :




"Vers 14 heures l'ennemi a réussi à prendre pied au Sud de la cuvette sur un rocher abrupt qu'on croyait inaccessible, il y installe une mitrailleuse de 12,7, qui prend en enfilade le débouché de celle-ci. Un coup de main est tenté contre elle par la compagnie du capitaine Guidon du 8° RTM renforcé d'éléments du Goum de protection. Elle ne sera pas délogée. Elle sera seulement contrebattue d'une position judicieusement choisie, par une mitrailleuse du 1er Tabor."

Nota : La compagnie en question est précisément celle qui avait décroché prématurément de la côte 765, pensant que l'ensemble du groupement était passé, contraignant par voie de conséquence le sous-groupement Delcros à repartir vers le sud au lieu de franchir la ligne de crêtes. Elle s'est ensuite installée en couverture face au sud pour interdire avec les autres éléments du 8° RTM de possibles infiltrations ennemies dans la cuvette. S'agissant de ce rocher il est fort possible compte tenu de l'orientation du vallon que ce soit celui qui est représenté en fond de tableau à droite derrière le gros chicot calvaire du centre, sur la photo ci-dessous :



"La source est toujours le point chaud. Là est le passage obligé pour descendre dans la vallée. Le terrain environnant est chaotique et couvert de végétation, de grands arbres entremêlent leurs branches. L'ennemi peut sans être vu approcher jusqu'à l'abordage. Une section du 8° RTM tient un des pitons calcaires qui dominent la source, tandis qu'une section du BEP assure la défense rapprochée. Les tirailleurs sont depuis la veille l'objet d'assauts répétés. Au milieu de la journée la violence des attaques s'est amplifiée. Submergée par le nombre, la section du 8° RTM se replie sans qu'il en soit rendu compte. Dans le même temps de fortes infiltrations se produisent auprès de la source, ce qui oblige la section du BEP à décrocher pour ne pas être débordée.
En fin d'après midi on ne saura pas avec certitude si le calcaire de la source qui commande le débouché dans la vallée est toujours tenu par les Marocains. Le capitaine Jeanpierre se rend personnellement pour s'en rendre compte. Il constate que tous les abords de la source sont occupés par les Viets.
Il ne peut être question de reprendre immédiatement cette position pourtant cruciale. L'opération sera la phase initiale de l'effort final, destiné à briser l'étau et qui sera tenté la nuit prochaine."

Nota : La zone dans laquelle se sont installés les éléments du 8° RTM, particulièrement boisée et accidentée, est donc très propice aux infiltrations ennemies. Ceci explique probablement le fait que le secteur de la source ait été aussi facilement investi par l'ennemi qui exploitant au mieux le terrain est parvenu sans trop de difficulté à s'en approcher. Les photos ci-dessous donnent d'ailleurs une idée de cette configuration :

Les abords Sud de la zone du sentier du goulet (partie amont avant la source)

Les abords sud de la zone du sentier du goulet (partie aval après la source)


Les abords immédiats de la source

" Vers 17h, j'ai enfin, pour la première fois depuis le début de l'opération, la liaison avec le colonel Charton, dont la tête de colonne vient d'arriver sur 477. Voici le teneur de mon message verbal :
"Je suis complètement encerclé et partout au contact. J'ai avec moi plus de 150 blessés, dont une centaine à brancarder. J'ai l'intention de forcer le passage coûte que coûte cette nuit même, à la faveur de l'obscurité. Ce passage est l'étroit goulet qu'emprunte la piste de 765 à Coc Xa. Je vous demande de pousser, dès que possible, des éléments sur 533 par les crêtes immédiatement à l'ouest de la barre calcaire."
je convoque aussitôt les commandants de bataillon et de Tabor après les avoir informés de mon contact radio avec Charton. Je leur fait part de mon intention de tenter, cette nuit même la percée. Je demeure, en effet, persuadé qu'en dépit des difficultés du terrain, l'attaque de nuit sera moins coûteuse que de jour. Il ne peut alors être question de manœuvrer et, dans le combat d'aveugles qui se déroulera le plus souvent au corps à corps, le feu sera moins meurtrier qu'il ne le serait de jour.
Ce n'est pas l'avis du commandant Segrétain, ni celui du capitaine Jeanpierre. Ceux-ci insistent vivement pour que je remette l'attaque au lendemain, afin d'opérer de jour avec un appui aérien massif de toute l'aviation disponible au Tonkin, qu'ils me demandent de réclamer immédiatement. C'est le BEP, plus exactement ce qu'il en reste, environ 450 hommes, qui aura la mission d'ouvrir le passage. Aussi, je finis par céder à leur insistance. On partira à l'aube. 
Mais à ma demande d'appui aérien pour le lendemain, je reçois vers 22 heures 45 le message suivant de la ZF : "N° 1034/S - Prévisions météorologiques très défavorables. Stop. Appui aérien très aléatoire. Stop.  Devez décrocher cette nuit ou jamais. Stop. Accusez réception et exécutez. Fin"

Je n'ai pas le choix, l'ordre est formel, il faut foncer. Je convoque à nouveau les commandants de bataillon et de Tabors et j'arrête avec eux les dernières dispositions de combat. Le BEP ouvrira la marche suivi des 1er et 11° Tabors et des blessés valides. Viendront ensuite la section Lefébure et le 8° RTM. L'état-major du Groupement s'intercalera entre le BEP et le 1er Tabor. L'heure "H" est 3 heures.
Quand aux blessés, dont le brancardage et l'encadrement sont quand même prévus, ils ne pourront prendre place, sous peine d'encombrer des unités combattantes, qu'en queue de colonne. Or il est bien certain que dès que ces unités auront décroché de leurs positions, les Viets qui sont partout au contact vont se lancer à leur poursuite... Dans ces conditions le transport des blessés graves est à exclure. Ils demeureront sur place sous la protection de la croix de Genève, avec des médecins volontaires : les médecins capitaines Enjalbert, Pedoussaut et le médecin lieutenant Rouvière.
Avant de clore la réunion, me tournant vers le commandant Segrétain, j'ajoutai avec gravité les paroles suivantes : "Il faut percer coûte que coûte. Le sort du Groupement est entre les mains du BEP."
Mission de sacrifice, s'il en est une, l'ordre est formel : il faut passer ! Pourtant le BEP a depuis le début, supporté le plus gros poids de la bataille. D'abord la mission la plus difficile, celle de conquérir Dong Khê par surprise. Ensuite, durement accroché sur le Na Kheo, il s'est trouvé du fait des vicissitudes du combat, constamment engagé alors qu'il aurait dû bénéficier d'un temps de repos dans la cuvette de Coc Xa.  Là encore, en raison du dispositif en place, de sa connaissance du terrain, et, disons le, de sa haute valeur combative, c'est encore à lui qu'on fait appel pour rompre le cercle de feu qui nous étrangle. Il le fera jusqu'au sacrifice.
Le seul itinéraire possible est la piste de Coc Xa. Elle passe par cet étroit goulet, qui coupe la muraille calcaire, par lequel le cirque où nous sommes, communique avec une autre cuvette plus basse et plus petite, là où se trouve la source. Pour la traverser, la piste parcourt en palier une cinquantaine de mètres le long de la paroi rocheuse et descend en "zig zag" une pente très abrupte, qui aboutit au fond de la vallée.

Le rassemblement du BEP se fait avec un certain retard. Les liaisons intérieures sont désorganisées, les appareils de transmissions perdus ou détériorés. Tous les ordres doivent être transmis par coureur, parfois de bouche à oreille. Il ne faut pas faire de bruit. Dans la nuit noire, il ne faut pas de lumière. "Près d'une heure de perdue" consigne le capitaine Jeanpierre dans son carnet de route, "à rassembler le PC et à le former en colonne par un". Il sera près de 4h30 quand les premiers éléments seront lancés sur leur objectif initiale "La source"."

Nota : Bien que nous n'en n'ayons aucune certitude je pense que le lieu où se sont rassemblés les éléments d'assaut a dû être l'entonnoir qui part au sud-ouest de la cuvette inférieure. Au delà il n'y aurait que la clairière intermédiaire mais qui semble trop proche du goulet pour une approche discrète...

"L'entonnoir" s'ouvrant sur le sentier du goulet


" Empruntant la piste qui bénéficie, à l'aplomb de la paroi calcaire d'un certain angle mort, les para-légionnaires parviennent jusqu'à quelques centaines de mètres de la source, sans susciter la moindre réaction. Mais là, tout à coup, le contact est pris. c'est alors un fracas assourdissant : éclatement de grenades et de mortiers, crépitement des armes automatiques, fusillade, dont les bruits s'amplifient, répercutés par l'écho entre les murailles calcaires. Le sillage des traceuses, l'explosion des grenades et des obus de mortiers, les lueurs des départ illuminent en un véritable feu d'artifice, l'obscurité de la nuit. On tire sur les ombres, sur tout ce qui bouge au jugé des départs. Dans ce cadre dantesque, la lutte est homérique. C'est un spectacle hallucinant, une vraie vision d'enfer.
Les premières vagues d'assaut sont anéanties ou clouées au sol, d'autres suivent. Elles se terminent au corps à corps, on se foudroie à bout portant, on s'égorge au milieu de cris de rage des combattants, de souffrance des blessés. Le terrain est jalonné de cadavres et de blessés à mort.
Je suis auprès du commandant Segrétain ; nous suivons, à plat ventre à l'abri d'un rocher, le déroulement du combat.

A la pointe du jour le BEP, qui a perdu les trois quarts de son effectif et la plupart de ses officiers, ne peut plus progresser. Les survivants sont cloués au sol par les feux ajustés de tireurs abrités dans les rochers. Dans l'aube naissante, en face de nous, le passage commence à se détacher sur l'horizon à peine éclairé des premières heures du jour.
Les commandants de bataillon sont là, derrière moi. J'interpelle l'un d'eux dont le Tabor est à pied d'oeuvre : 
- "Feaugas ! Il faut y aller, c'est votre tour, il y va de l'honneur des goums et du salut de la colonne !"
Se tournant vers Jeanpierre, celui ci lui demande :
- "Quel est l'itinéraire à suivre pour sortir de la cuvette ?"
- Le chemin est facile à repérer, il est jalonné des cadavres du BEP ! répond Jeanpierre
Feaugas alerte alors le capitaine Deminière qui commande le GCA du 1er Tabor :
- "Vous ferez tirer tous les mortiers et vous arroserez à la mitrailleuse la petite crète qui devant nous marque le col où passe la piste. Vous poursuivrez le tir jusqu'à que vous me voyez personnellement au sommet.
Deminière, au garde à vous, fixant son patron dans les yeux, lui fait remarquer :
- Mais mon capitaine, je risque fort de vous descendre.
- Sans doute mon vieux; mais il faut absolument forcer le passage. Pour cela entraîner les goumiers et foncer avec eux, afin qu'ils sachent bien que c'est la seule chance de sortir de là. faites moi un feu d'enfer sur cette crête et In Ch'Allah !
Les deux hommes d'embrassent. Ironie du sort, c'est le capitaine Deminière qu'on ne reverra pas.
Le capitaine Feaugas a donné l'ordre au 59° goum de foncer avec lui, d'abord en formation diluée, pour l'approche, puis d'attaquer en force la crête qui apparaît déjà dans un nuage de fumée et de feu. Le capitaine Raval, qui commande le Goum et son adjoint le lieutenant du Crest de Villeneuve ont parfaitement conscience de l'importance de l'enjeu. Ils partagent entièrement le sentiment de leur chef et entraînent derrière eux les goumiers qui, hurlant la "Chahada" se libèrent de leur peur panique.
Ils se ruent littéralement à l'assaut de la crête. Ils sont maintenant en rangs serrés, bientôt au coude à coude. Les premiers sont fauchés par la mitraille, mais d'autres suivent. Ils tombent aussi, d'autres suivent encore en hurlant plus fort, farouchement déterminés, plus acharnés encore d'arriver en haut, ils y parviennent. Surpris et effrayés par cet assaut démentiel, les Viets sont pris de panique et lâchent pied. le passage est libre. Hélas ! Il est trop tard. Seules quelques unités en profiteront...
Le gros du groupement bloqué au débouché de la cuvette, où s'est formé un embouteillage monstre, talonné par les Viets, a été bousculé et acculé au bord de la falaise. Affolés, les Marocains goumiers et tirailleurs se sont précipités dans l'a-pic là où ils se trouvaient. Alors, avec l'énergie du désespoir, abandonnant tout ce qui pouvait les gêner, ne gardant que leur arme en sautoir, ils se sont laissés glisser le long de la muraille calcaire, s'accrochant à tout ce qui tenait, une branche d'arbre, une touffe d'herbe, à des lianes où de véritables grappes humaines restaient un moment suspendues. sautant d'un point d'appui à l'autre, après des bonds parfois acrobatiques, beaucoup finirent par atteindre le fond de la vallée, tandis que d'autres moins chanceux, à bout de force ou maladroits, allaient s'écraser sur les rochers d'en bas."





Détail de l'a-pic de droite par lequel ont tenté de descendre les rescapés

2 commentaires:

  1. très bon site - très prenant - concerné à double titre : mon grand père a été en garnison à Cao Bang et Langson dans les années 20/30 en tant qu' inspecteur principal de la GI - ancien légionnaire parachutiste, mais trop jeune pour avoir "fait l' Indo car né en 46, ces récits sont pour moi ceux entendus racontés par quelques anciens. A quoi ont servis tous ces sacrifices et ce sang dépensé en vain ?

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  2. mon père y était il à fait parti des 23 survivants du 1er BEP avec le capitaine jean pierre

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